‘Être ou ne pas Être’, un reconverti ?
En ce 450ème anniversaire de la naissance de Shakespeare, la question la plus connue d’Hamlet reste d’actualité pour chacun de nous et ce tout au long de notre vie ‘moderne’.
Nombreuses sont les personnes qui une fois entrées dans la vie active rêvent finalement de faire autre chose que ce qu’elles font.
Les circonstances de la vie sont aléatoires et la filière d’enseignement initialement choisie l’est souvent un peu au hasard ou bien sur les conseils bien intentionnés de quelqu’un qui croyait savoir mieux que vous, ce que vous attendiez de la vie..
Me convertir ou pas ?
Autrefois qu’elles qu’étaient ces circonstances il était de bon ton de se ranger dans la vie dans laquelle nous étions ‘tombés’. C’était ‘notre destin’ et l’entourage nous aidait beaucoup à renoncer de nous échapper d’une voie toute tracée. Alors on se contentait d’un travail qui somme toute pourrait être conservé à vie. On se contentait de la ville dans laquelle on travaillait parce qu’il fallait bien gagner de l’argent pour vivre.
Travailler pour vivre était le seul crédo.
Aujourd’hui tout est différent, la société dans laquelle on vit et les comportements aussi. A présent il est ‘admis’ que l’on puisse réfléchir à ce que l’on attend vraiment de la vie, il est ‘permis’ de se demander comment atteindre nos aspirations. Cependant pour y parvenir et passer à l’action les freins de votre environnement et notre propres barrières virtuelles, sont encore forts, surtout si nous avons déjà un travail…
Et rapidement on s’aperçoit qu’il est difficile d’entrer dans le concret. Il y à beaucoup de questions qui ne trouvent pas instantanément réponse.
Qu’est ce que je veux vraiment faire ? quel style de vie veux-je vraiment vivre pour être (plus) heureux-se? Dois-je passer du rêve à la réalité ? Comment m’y prendre ? Et qu’en est -il dans les métiers du cheval ?
En tant que multi reconvertie j’ai une expérience sur ces errements et questionnements et je reste naturellement sensible aux projets de reconversion et portraits des reconvertis.
C’est comme cela que je suis tombée sur un article intitulé « la reconversion professionnelle » dans le webzine LeCheval.fr, datant de janvier 2016.
Cet article est rédigé par Charlene Lourd du pôle EquiRessource.
Voir l’article in extenso ici
Que nous dit EquiRessources ?
L’angle de réflexion est intéressant car il reprend des travaux d’études de l’observatoire d’EquiRessources, spécialisé dans les ressources humaines des secteurs de la filière cheval.
Étude assez rare voire unique, l’observatoire a travaillé directement avec les professionnels équestres ceux qui ont recours à des personnes en reconversion, pour connaitre leur point de vue. De plus l’observatoire a pu enquêter sur les reconvertis eux-mêmes, ceux qui ont choisis d’entrer dans les métiers de la filière cheval. Et il en a dressé une typologie en lien avec leurs connaissances (ou pas) avec le milieu du cheval.
« Ces premières recherches ont fait émerger une typologie composée par trois profils de reconversions : progressive, soudaine, de découverte. «
Or, suivant si vous vous trouvez dans l’une ou l’autre de ces catégories, vous intéresserez plus ou moins les professionnels équestres qui cherchent des salariés.
En effet, cette catégorisation détermine surtout le niveau de compétence et de connaissance ou d’expérience du métier envisagé pour sa reconversion. Pour un cavalier de concours qui n’a jamais cessé de pratiquer l’équitation et qui est resté dans le milieu équestre il sera plus aisé pour lui de trouver un emploi dans une structure équestre. Tandis qu’un responsable d’établissement équestre pourra hésiter fortement devant une personne qui se déclare soudainement attirée par ces nouveaux métiers, même si c’est véritablement et visiblement le cas.
D’ailleurs les personnes en reconversion dans les métiers du cheval semblent aller naturellement vers un métier qui les rendent indépendant en créant leur propre emploi, en entreprise ou en société.
Je n’ai pas les détails de l’enquête il serait intéressant de connaître l’âge de ‘reconversion’ par métier nouvellement choisi, ainsi que les bagages de départ et le secteur d’emploi d’origine. Et quel est le pourcentage des reconvertis qui deviennent salariés et ceux qui deviennent indépendant ?
Contenu des travaux de cette étude ?
L’Avis des employeurs :
…‘La motivation et l’attirance pour les métiers du cheval est particulièrement forte chez les personnes qui se reconvertissent. Ceci est considéré par les employeurs (69 %) comme l’atout majeur de ce type population. Les employeurs apprécie, en second lieu (18 %), chez les reconvertis, la présence de profils atypiques. La reconversion est alors un moyen d’apporter du « sang neuf » et de la nouveauté à la filière. La polyvalence et les compétences acquises auparavant sont perçues comme de véritables atouts. 9 % des employeurs interrogés sont d’ailleurs prêts à positionner un reconverti sur un poste de responsable. Ils sont 42 % a envisager de le faire sur des postes de soigneurs. La filière courses est quant à elle plus frileuse. Seulement 7 % des employeurs accordent aux reconvertis des places dans l’entraînement des galopeurs et 2 % dans l’entraînement des trotteurs.
Pour 15 % des employeurs, embaucher un reconverti est difficilement envisageable au regard des tâches physiques demandées et de la dimension chimérique des projets ou des souhaits des reconvertis. A ce titre, la moitié des employeurs de notre enquête confirment qu’une période en immersion est indispensable pour conforter le choix professionnel des reconvertis.(…)’
Ce qu’il faut retenir
Seulement 15% des employeurs pensent que les nouveaux convertis sont peut être dans l’erreur en tentant l’expérience…
Certains secteurs équestres, comme les courses semblent moins enthousiastes que d’autres, mais on retient que 69 % des professionnels qui ont répondus à l’enquête, pensent que ‘des profils atypiques’ et une forte motivation sont de réels atouts.
Mon conseil
J’en ai déjà parlé dans un autre article Comment devenir un professionnel des métiers du cheval qui exposait qu’il faut quasiment toujours et nécessairement « faire un parcours » qui passe par la connaissance du cheval lui-même.
En projet de reconversion comme en projet initial tout court, je ne saurais vous recommander à nouveau que de vous lancer dans le métier que si vous êtes formés (ou que vous prévoyez sérieusement de le faire) et encore mieux -expérimentés, surtout si vous souhaitez devenir indépendant.
N’agissez pas trop rapidement, surtout si vous avez déjà un emploi.
Mais si l’appel de la reconversion vous taquine, je suis la première à vous encourager à étudier votre projet. Allez hop on y va ! (voir des articles pour les porteurs de projet).
N’hésitez pas à contacter EquiRessources.fr pour vous orienter dans vos recherches et commencez par faire le Quizz qu’ils ont mis en ligne pour savoir quel métier vous correspond… C’est ludique et un bon début..
Si cet article vous a été utile ou si vous êtes vous-même reconverti ou en reconversion, n’hésitez pas à partager ici votre parcours, vos difficultés mais surtout vos réussites.
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