Connaissez-vous le cluster cheval de Saumur ?
Les acteurs du tourisme – mais également dans d’autres secteurs économiques – sont en recherche permanente de trouver des idées nouvelles permettant une émulation des professionnels, pour faire évoluer leur secteur économique.
La force prévisible des clusters parait incontestable, à condition que chacun des participants, joue le jeu du collectif.
Il semble qu’il ne suffit pas de créer une nouvelle structure ou un nouveau concept pour que celui-ci soit opérationnel.
Pour faire fonctionner un cluster, il faudra que ses acteurs aient une bonne raison de coopérer et de réaliser des actions concrètes qui s’orientent dans la même direction.
Qu’est-ce qu’un cluster ?
Mais d’abord, pour comprendre l’enjeu, posons la question de savoir ce que cache ce nouveau terme (1982) issu de l’anglo-saxon, devenu très à la mode : le cluster.
Au départ, le cluster n’est pas un outil mais « un agglomérat » musical, ou ‘grappe de sons voisins’. Ensuite ce terme a été de plus en plus utilisé dans d’autres domaines (informatique, sciences…) en l’assimilant à l’idée de ‘bloc’ ayant des caractéristiques qui se ressemblent, voire même par extension à l’idée de réseau.
Or, le sens premier est plus proche d’un ‘ensemble’, d’une association de fait ou d’objets ressemblants, plutôt que d’un réseau.
C’est la raison pour laquelle je pense qu’il ne suffit pas de créer les conditions de rassembler des acteurs, pour qu’ils fonctionnent ensemble de manière cohérente.
Cela étant précisé il me semble que l’idée de cluster est un bon début pour permettre aux acteurs de se rencontrer et de faire connaissance, c’est le début du décloisonnement.
Le ‘décloisonnement des lieux et des activités’ d’un même secteur économique ou encore mieux de secteurs complémentaires, sur un territoire (région, pays..), c’est l’objet du dossier détaillé qui figure dans le cahier ESPACES no 330 de Mai 2016.
On y fait un tour complet des clusters en matière de tourisme.
Les clusters français, du tourisme
Dans le dossier Espaces n° 330 plusieurs clusters y sont abordés :
- Montagne
- Thermalisme, en Aquitaine (Aqui O Thermes)
- Nautisme, dans le Morbihan
- Et la réflexion sur la possibilité de créer un « cluster sur le thème du cheval » à Saumur
Quels sont les enjeux communs aux clusters ?
Quelques caractéristiques ressortent du dossier, en terme d’enjeux :
- Créer un projet de développement sur un territoire, en ancrant le tourisme dans le développement économique local ;
- Créer de l’innovation grâce au rapprochement de différents secteurs économiques ;
- Rechercher la performance (acteurs, institutions) pour attirer une nouvelle clientèle sur son territoire ; Cf. cluster de montagne
- Rassembler des acteurs, pour optimiser et promouvoir un secteur économique Cf cluster Thermal d’Aquitaine ;
- Innover dans sa gouvernance territoriale, pour « Associer industrie, culture et tourisme » afin de mettre un secteur au service de l’autre ;
- Diversifier l’offre touristique, au sein d’un même territoire ; Cf. les clusters de stations de montagne.
Un Cluster cheval ?
La question de la création d’un cluster cheval en région de Saumur est posée.
Extrait de la revue Espaces no 330 :
« Présentation. L’organisation de la filière équine du Saumurois permet d’affirmer qu’il s’agit d’un cluster industriel contribuant au développement du territoire. Par ailleurs, l’image du cheval contribue à l’attractivité touristique de Saumur et de sa région. Peut-on alors imaginer y créer un cluster touristique sur le thème du cheval ? Et comment faire le lien entre une activité équine forte et le tourisme ? Aujourd’hui, Saumur a besoin d’une stratégie de développement touristique reposant non sur la mise en tourisme de ses activités équestres, mais sur la construction d’un projet de plus grande ampleur, fédérateur pour la ville, qui intègre l’ensemble de ses ressources touristiques. La création d’un cluster touristique sur le thème du cheval ne peut y être qu’un objectif lointain. »
Auteur(s) Sylvine Pickel-Chevalier est maître de conférences, Esthua, à l’université d’Angers ; Philippe Violier est professeur des universités, Esthua, à l’université d’Angers
Comme on le voit dans la présentation de Sylvine Pickel-chevalier, concernant un cluster cheval, il s’agit de commencer à valoriser le territoire Saumurois autour de l’ensemble des ‘ressources touristiques’ pour peut-être ultérieurement, le spécialiser dans un tourisme autour du cheval.
Alors ira/ira pas le cluster cheval ?
Il semble trop tôt pour faire émerger un cluster équin dans le Saumurois et c’est dommage car il pourrait soutenir l’économie du tourisme équestre.
Tous les outils, toutes les idées de mutualisation permettant de se rassembler autour d’un objectif collectif est une bonne chose pour permettre un développement de son propre secteur.
Il en est de même des pôles équins et des grands équipements structurants dédiés au cheval. Ce sont eux qui structurent le territoire national et qui conforte l’idée d’une filière équine.
En attendant on peut toujours compter sur le pôle Hippolia qui est une autre forme d’organisation pour une réflexion collective, ici au service de la santé équine, de la technologie et de l’innovation des matériels et équipements équins et équestres.
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