Petit tour en presse équestre
Intéressons-nous à la presse du monde du cheval. C’est fou toute l’énergie qui est déployée par les équipes de rédaction des magazines qui souhaitent nous inviter à nous informer et nous former sur notre animal favori et toutes les disciplines et activités qui vont avec.
Le cheval n’a rien demandé lui, sait-il qu’il fait couler beaucoup d’encre ?
Pour le lecteur comme vous et moi, on ne s’en plaint pas, c’est plutôt une bonne chose d’avoir de la diversité dans les médias, surtout dans un monde globalisé qui tend à essuyer les dissemblances.
Une économie en berne, très concurrencée
Cependant il faut bien savoir que l’économie de l’édition du magazine papier semble beaucoup souffrir depuis une décennie et de grands groupes d’édition, y laissent des plumes …
Prenons l’exemple de l’éditeur de Cheval Magazine, certainement le plus connu en France, qui est aussi le leader Européen, qui diffusait deux fois plus d’exemplaires en 2009 (>52900) qu’en 2014 (>25700) ! (source wikipedia)
En réalité il semble difficile de cerner précisément le poids de la presse équestre, en particulier pour le magazine équestre, car cette presse est bien entendu, un sous-ensemble du monde de l’édition.
Peu d’éditeurs de magazines sont spécialisés exclusivement cheval.
Quand les éditeurs de nos magazines sont spécialisés équestres (et rien que cela), ce sont de petits éditeurs. Dans ce cas ils se concentrent sur un ou deux titres parce que le magazine qu’ils proposent est un service complémentaire de leur entreprise ou de leur association.
C’était le cas de ‘Cheval Lusitanien Magazine’ qui était une émanation de l’Association Française du Lusitanien, mais ce magazine n’est plus diffusé. http://www.cheval-lusitanien.fr/
L’édition est un métier complexe qui nécessite de bien maîtriser la chaîne production/impression/diffusion.
C’est pourquoi, la plupart des éditeurs sont de grands spécialistes de l’édition magazine comme les Éditions Larivière qui éditent plus d’une trentaine de magazines , principalement dans le domaine des loisirs et un seul sur le cheval : Cheval Pratique.
Ce magazine est pourtant très connu et certainement l’un des meilleurs en terme de qualité. Cheval Pratique est aussi connu des amateurs d’équitation, pour ses livrets « Equiguide » sur plusieurs sujets, dont plusieurs élaborés par Laetitia Bataille.
Historiquement les éditeurs ont été très nombreux, ils seraient 5500 entreprises de ce type, en France en 2015 (d’après manageo.fr).
Et ils ont créés une très grande quantité de magazines sur tous les sujets possibles, le cheval est donc un sujet « comme les autres », plus ou moins porteur si je peux dire, suivant les époques.
Dans la presse Équestre, hors magazines, il reste encore quelques éditeurs de la première heure (peu nombreux certainement) qui avaient déjà créés leur édition dès le XIXème siècle comme celle d’Henri, Charles Lavauzelle (1879), devenue Lavauzelle-Graphic (1975). www.lavauzelle.com.
Autrefois cet éditeur diffusait des revues techniques sur l’équitation militaire, ou l’hippiatrie, des œuvres littéraires de grands maîtres de l’équitation.
Aujourd’hui il se présente comme un ré-éditeur d’ouvrages anciens et il est connu du grand public pour être l’un des éditeurs les plus importants des ouvrages de formation des cavaliers (formation aux galops) et de belles planches illustrant l’hippologie.
Dans la presse du Magazine Équestre, je ne sais pas qui est le plus ancien, mais Cheval Magazine me parait bien placé pour être un doyen (1971), son éditeur actuel Press-Edit (SAS) a été créé en 1978.
A noter que ce magazine sort tous les mois, contre tous les deux mois, ou tous les trimestres pour la majorité des autres magazines. Ce qui fait une grande différence de diffusion.
Beaucoup de titres apparaissent et disparaissent rapidement, sans laisser de traces. Surtout pour les magazines qui s’adressent aux plus jeunes.
Pour mémoire, j’en ai retrouvé quelques-uns, que j’ai insérés dans la liste. Ces magazines étaient parfois de bons produits, mais ils n’ont pas su se reconvertir à temps.
Certains de ces magazines ont certainement dû être repris en tout ou partie par d’autres éditeurs (comme Cheval Love qui avait repris Cheval Star, une édition Press-Edit). Ou bien ils ont été ‘liquidés’ comme bien d’autres entreprises chaque année. Mais comme je n’en connais pas les histoires, je ne pourrais pas vous la raconter.
Un secteur de l’économie en mutation
La démocratisation des sports équestres, l’arrivée des bambins dans les clubs, l’engouement des filles pour l’équitation, l’enthousiasme pour la Nature, la frénésie du bien-être humain et l’éveil à celui de ses animaux (de compagnie ou de rente), la promotion de la santé par le sport, le Graal de la santé par les médecines naturelles, sont autant de sujets qui évoluent au gré des tendances sociétales.
Mais cela ne suffit toujours pas à tenir la tête hors de l’eau. Depuis quelques années déjà, ce modèle de presse est en pleine mutation, pour essayer de prendre le train en ligne.
Pour y parvenir quasiment tous les magazines papiers parlant cheval, ont su créer un magazine en ligne qui au minimum parle de leur magazine papier…
Certains proposent aussi une version numérique du magazine, avec le plus souvent un abonnement également en ligne.
Dans ce cas, après abonnement, l’accès au magazine en ligne est contrôlé par les numéros d’adresses IP, ce qui vous permet de le lire avec plusieurs terminaux, souvent limitées à trois IP, par exemple : tablette, ordinateur et mobile,…
Les plus avancés de ces magazines ont créés une application (souvent gratuite) pour permettre de consulter aisément le magazine numérique, sur n’importe quel mobile, sous réserve d’y être abonné.
Les magazines créent aussi des comptes sur certains réseaux sociaux, afin de toujours rester visible et surtout en contact permanent, avec une communauté d’abonnés.
Le magazine devient de plus en plus un ‘service associé’
Le modèle du magazine imprimé ou numérique est en déclin. A présent il devient un service complémentaire de maintien du lien avec ses clients et abonnés ou bien un produit d’appel pour proposer d’autres services et produits.
Ce sont parfois des services de Communication BtoB (exemple Lavauzelle-graphic) ou des services BtoC comme les Petites Annonces, de la formation cavalier ou professionnelle ou des produits associés et complémentaires de la ligne d’édition du magazine.
Par exemple c’est le cas de PLANETE CHEVAL au NATUREL & EQUITATION DURABLE ®, ou encore les Cahiers de l’Âne et Newestern.
Trois univers bien distincts, qui permettent de formuler pour chacun d’eux, une offre complète qui se distingue bien de la concurrence.
Une diffusion en kiosque classique, associée avec des kiosques en ligne
De plus en plus de magazines équestres suivent la tendance d’une promotion et d’une diffusion en ligne.
Chaque magazine a sa particularité, soit qu’il soit possible de l’acheter au numéro ou en abonnement, en format papier ou bien sous format numérique, avec (ou pas) un téléchargement immédiat.
Cette diffusion multicanal est cohérente car les kiosques en ligne sont des e-boutiques qui regroupent aussi beaucoup de magazines dans un même espace.
Il faut noter que les kiosques en ligne vendent aussi des anciens numéros, de magazines qui ne sont plus distribués dans vos librairies favorites.
Sur le principe c’est une bonne chose pour l’éditeur qui peut continuer à proposer ses numéros jusqu’à liquidation totale des magazines papiers et pour nous aussi, car il est permis de retrouver un dossier qui nous intéresse.
Dans la pratique attention toutefois, car il n’est pas toujours possible de visualiser le sommaire du numéro et sur la photo qui reprend la couverture du magazine… vous ne voyez pas toujours très bien la date de parution, hors elle n’est pas non plus toujours précisée dans le descriptif …
Autre désagrément à l’utilisation de ces kiosques, les moteurs de recherche ne sont pas toujours performants ou thématiques. Ce qui veut dire en clair que si vous cherchez « cheval », « âne », « poney »ou » équitation », « attelage » : NIET, vous n’y trouvez rien, même si par ailleurs il y a bien des magazines dans la base de donnée… La raison en est que ces diffuseurs font toujours les mêmes catégories génériques : sports, féminin, loisirs, économie, sciences, actualités…
De petites imperfections qui seront certainement corrigées au fur et à mesure de l’amélioration des contenus en ligne.
Pour ma part cependant, là où le bât blesse le plus, c’est au niveau du prix ! Proposer le même prix pour un magazine numérique et un magazine papier cela me semble illogique, compte tenu qu’il n’y a pas d’impression papier…
Une solution à trouver pour survivre
Mais la question la plus fondamentale pour les éditeurs de presse aujourd’hui est : Comment conserver des abonnés ? C’est à cette question que les éditeurs de presse doivent répondre.
Il s’agit aujourd’hui de trouver une solution viable pour les éditeurs et acceptable pour les lecteurs.
Un sujet intéressant qui mérite que nous en reparlions. Alors à bientôt sur cette thématique.
Voir une liste de magazines équestres
Et vous qu’en pensez-vous ? Êtes-vous abonné à un ou plusieurs magazines papiers ? Combien de magazines lisez-vous tous les mois ? Quel est votre secret pour dépenser le moins possible sur les abonnements magazines ? Dites-nous tout.
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